Pourquoi j’aime bien me faire appeler Crock ? J’ai eu plein de surnoms. Je parlerais peut-être des autres plus tard. Mais Crock, c’est mon préféré et celui que j’utilise actuellement.Déjà, c’est super chaud de pouvoir enregistrer Crock comme pseudo dans les sites internet ou bien dans les jeux vidéo. C’est tout le temps déjà pris. Du coup, j’étais super content quand j’ai vu que le nom de domaine crock.fr était libre. Je n’ai pas hésité une seule seconde.
Donc, en fait, ça date de mon lycée de NIORT, le Lycée de la Venise Verte. Un endroit charmant, rempli de gentils bambins, à une époque pas si lointaine où on était dans le retours des hippies, à écouter du Tryo ou encore faire du Djembé autours d’un bon sandwich (Voir HIMYM :D).
Pour ceux qui se souviennent, aux alentours de Septembre, il y avait des grèves, suivies par beaucoup d’élèves, qui j’en suis sûr avaient déjà la fibre politicienne, galvanisés par le goût du combat pour ses idées et plein d’espoir pour les générations futures.
Donc, nous voilà partis défiler dans les rues de NIORT, quand soudain, en toute innocence, je fus pris d’une frénésie de faire participer les conducteurs de voitures pris dans les bouchons. De toquer à leur vitre afin d’attirer leur attention et de leur demander de klaxonner. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu’il faisait beau, que j’étais content de ne pas aller en cours, pour faire le malin devant mes camarades de classe. C’était facile. Je n’avais qu’à faire trois pas sur le côté, je me trouvais alors devant une nouvelle vitre avec derrière, un nouveau conducteur à convaincre.
C’est à ce moment précis, que je tombe sur deux rabats-joie, en costard qui plus est, me prouvant une fois de plus que les mecs en costard c’est tous des pas drôles. J’espérait en même temps que jamais je n’aurais à porter ce genre de déguisement ridicule.
Bref. Mes deux chauffeurs tentent de m’ignorer du mieux qu’ils peuvent. J’insiste un peu, posant les mains sur le toit de la voiture. Voyant leur manque d’enthousiasme, je tourne alors la tête, et c’est là que je m’aperçois de mon erreur ! C’était en fait un grand Break noir, avec une seule vitre à l’arrière, elle même agrémentée de décalcomanies blanches représentant des volutes et des fleurs. Hé oui ! Un fucking Corbillard. Avec un cercueil. Et suivant ce véhicule, péniblement, toute la procession de voitures des proches du défunt.
De la voiture immédiatement après sort un grand type, la quarantaine. Il arrive sur moi, d’un air furax grave, me prend par le colback, et prêt à m’en mettre une, me crie :
» C’est ma mère qui est là-dedans ! J’aimerais bien t’y voir ! »
Un gentil camarade, vient rapidement nous séparer, je m’excuse, clamant que je n’avais pas vu, que j’étais désolé, le mec s’est très rapidement assagi et aucun mal ne me fut fait.
Par contre j’ai été refroidi quelque chose de bien. Je me suis tenu tranquille pour le reste de la journée.
Le lendemain, dans plusieurs classes de quelques lycées de NIORT, une note a circulé disant qu’un élève avait bousculé un corbillard, que c’était inadmissible,…
C’est là que tous les regards de la classe se sont tournés vers moi. Là, j’avais bien la honte. J’étais tout rouge.
Et c’est à partir de ce jour là que deux potes m’ont nommé croque mort. Ça s’est vite raccourci en croque, et c’est resté depuis.
Ce que j’aime bien avec ce surnoms, c’est qu’il me définit bien dans la maladresse dont je peux faire preuve. Maintenant, les potes proches appellent mes maladresses des crockeries.